À LA MÉMOIRE DE JULES BÉLANGER
Par Jean-Claude Plourde
Membre de l’AQRP
(Extrait du texte paru dans la revue Reflets de mars 2025)
Le 17 novembre 2024, le Cégep de la Gaspésie et des Îles a officiellement nommé la salle d’étude du campus de Gaspé « Jules-Bélanger », en mémoire de cet enseignant, historien et auteur gaspésien. Cet hommage posthume, à l’initiative du comité citoyen Solidarité Gaspésie, survient près de quatre ans après son décès, le 5 février 2021.
La directrice générale de l’établissement, Mme Yolaine Arsenault, dans l’allocution d’ouverture de la cérémonie, a tenu à souligner que Jules Bélanger a présidé le comité qui visait l’implantation d’un cégep en sol gaspésien. Il a également enseigné la littérature française au Cégep de la Gaspésie et des Îles de 1969 à 1987, et coordonné le Département des lettres et des arts de l’établissement pendant 10 ans.
De nombreuses personnalités politiques et du milieu communautaire ainsi que de nombreux amis ont participé à l’événement.
D’entrée de jeu, le maire de Gaspé, M. Daniel Côté, a souligné que la Gaspésie doit se souvenir de l’homme : homme de lettres, historien, enseignant, mais surtout grand bâtisseur. Son œuvre est colossale, et au même titre que l’un de ses mentors, Mgr François-Xavier Ross, son nom mérite une place dans l’histoire.
Pour Stéphane Sainte-Croix, député de la circonscription de Gaspé, son œuvre de bâtisseur passe par le développement d’une culture et d’une éducation gaspésiennes. Il a participé à la fondation du Musée de la Gaspésie, qui permet de redécouvrir notre histoire, de Radio-Gaspésie, qui porte la voix de la communauté, et du défunt journal Le Pharillon, branché sur l’information locale, en plus de forger l’identité gaspésienne par l’entremise du cégep.
Le premier ministre François Legault a tenu à lui rendre hommage, au moyen d’un message vidéo, en signalant son engagement indéfectible au développement de la Gaspésie, et le fait qu’il se soit démarqué en politique active en étant président, pour la Gaspésie, de la Commission sur l’avenir politique et constitutionnel du Québec mise en place par le premier ministre Robert Bourassa en 1990. Son lien d’élève avec René Lévesque au Séminaire de Gaspé l’a conduit à être candidat du Parti québécois dans la circonscription de Gaspé, lors des élections de 1976.
L’honorable Robert Pidgeon, ancien maire de Gaspé et ex-juge en chef associé de la Cour supérieure, a rappelé l’apport remarquable du citoyen Jules Bélanger à la promotion de la culture gaspésienne. Sa ténacité légendaire s’est matérialisée dans l’implantation des bibliothèques municipales dans tous les quartiers de la ville de Gaspé, ainsi que dans le développement d’un centre gaspésien d’archives au Musée de la Gaspésie, à Gaspé.
Pour sa part, l’élève du Séminaire de Gaspé devenu avocat et ami, M. Lionel Bernier, qui s’est imposé dans la bataille des expropriés de Forillon, a souligné la constante collaboration qu’il a obtenue de Jules Bélanger dans la défense obstinée des intérêts collectifs des Gaspésiens.
Mme Pauline Marois, ex-première ministre du Québec, et M. Jean-Marie Fallu, historien, ont aussi rappelé les multiples réalisations de celui qui était de toutes les batailles pour le développement et l’avenir de la Gaspésie. D’autres témoignages ont aussi été présentés avec chaleur, émotion et beaucoup d’affection, dont ceux de M. Gilles Vigneault, auteur-compositeur-interprète, de Mme Claudine Roy, amie et présidente du Conseil de l’Ordre national du Québec, dont Jules Bélanger avait été fait officier en 2006, et de Mme Anne Bernier, une nièce de M. Bélanger.
La cérémonie a comporté des prestations artistiques du groupe Le Chœur à Rire, avec Mmes Thérèse Cassivi, Yvette Thériault, pianiste, et Monique Allen, violoniste. M. Pierre Michaud, pour sa part, a interprété avec tendresse une chanson de Félix Leclerc, La Gaspésie, qui était chère au cœur de M. Bélanger.
L’animation de la cérémonie a été réalisée par M. Martin Roussy. Les nombreux membres de la famille et amis ont participé à un événement empreint de dignité et de respect, à la hauteur du personnage que la Gaspésie a voulu honorer.
Par Mireille Bilodeau, présidente
(Extrait du texte paru dans la revue Reflets de décembre 2024)
Centre communautaire Griffon
Le Centre communautaire Griffon : le projet d’un regroupement de retraités qui avaient à cœur de répondre à plusieurs besoins de leur communauté.
La longue aventure a débuté en 2015 et se poursuit toujours. Un regroupement de citoyens conscients et soucieux de l’absence d’un lieu de rassemblement créait en 2015 un comité qui deviendra l’organisme à l’origine du Centre communautaire Griffon.
Ses membres fondateurs, toujours en poste, ont fait de son conseil d’administration l’un des plus stables de la région. Le jeune organisme puise ainsi sa force principale dans la continuité et le suivi serré du projet.
C’est à partir du constat de l’absence de salle communautaire à L’Anse-au-Griffon que s’est élaboré le projet, avec et pour les citoyens : doter la communauté d’un lieu de rencontre.
L’organisme a élu domicile au presbytère et à l’église du village, qu’il a d’abord fallu transformer pour regrouper sous un même toit plusieurs organismes qui ont exprimé leurs besoins de disposer de locaux adéquats, sécuritaires et facilement accessibles, tels que le Club de l’âge d’or, le Cercle de Fermières et différents artisans locaux pour leurs activités. La mission de l'organisme est de favoriser l'épanouissement personnel et social des individus et des groupes, en offrant un milieu de création et de récréation stimulant ainsi que des activités de loisirs accessibles, novatrices, axées sur le développement de la personne, tout en favorisant une synergie entre les organismes résidents et partenaires.
Le Centre communautaire Griffon est maintenant propriétaire des immeubles; la première phase des travaux visant à moderniser les infrastructures et à assurer la sécurité de ses usagers a été achevée en juillet 2024, ce qui a permis de donner accès à la salle communautaire La SOUVEN’ANSE. Pour le moment, des activités y sont ponctuellement offertes. Dès la fin des rénovations en 2025, une programmation officielle sera proposée. Le lieu contribue déjà à la vie sociale et communautaire tout en assurant la sauvegarde d’un patrimoine bâti riche en histoire pour le village de l’Anse-au-Griffon et sa périphérie.
Le bâtiment a gagné en importance dans le cœur de la communauté depuis le tragique incendie qui a ravagé le joyau que représentait le Centre culturel le Griffon en septembre dernier.