Soutien à domicile : l’AQRP propose une réforme ambitieuse

13 janvier 2025

Québec, le 16 janvier 2024 Alors que près de 65 % des aînés québécois se heurtent encore à des obstacles administratifs complexes pour accéder aux services de soutien à domicile (SAD), selon l’Institut national de santé publique (INSPQ), l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) dépose, aujourd’hui, un plan ambitieux à la ministre des Aînés, Sonia Bélanger.

Ce plan s’inscrit dans le cadre des consultations publiques sur la politique nationale de soutien à domicile au Québec qui se sont déroulées aujourd’hui.

Chaque année, environ 30 % des aînés québécois renoncent à demander des soins à domicile en raison de la multiplication des démarches administratives, selon des données du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Pour mettre fin à ce fléau, l’AQRP propose la création de points de contact uniques régionaux, regroupant tous les services nécessaires — évaluation, soins et suivi — sous un même guichet. Chaque usager serait suivi par un gestionnaire de cas dédié, qui coordonnerait les services en fonction des besoins évolutifs.

« Prenons l’exemple d’un aîné nécessitant des soins médicaux et un soutien psychologique. Aujourd’hui, il devrait multiplier les démarches auprès de plusieurs organisations. Avec un point de contact unique, un gestionnaire de cas assurerait un suivi continu, garantissant un accès rapide et personnalisé », explique Paul-René Roy, président provincial de l’AQRP.

L’AQRP mise sur une collaboration renforcée entre les CISSS/CIUSSS, les organismes communautaires et des entreprises privées. Ces partenariats structurés permettraient de combiner l’expertise des différents acteurs pour offrir des services spécialisés, tels que la télésurveillance et la livraison de dispositifs médicaux, tout en garantissant des normes d’accréditation strictes.

Financement équitable

L’AQRP propose un modèle de financement progressif basé sur les revenus, qui protégerait les ménages modestes tout en répartissant équitablement les coûts parmi les usagers mieux nantis.

« Un usager à revenu élevé pourrait contribuer jusqu’à 40 % des coûts, tandis qu’une personne à faible revenu serait exemptée ou paierait une contribution minimale. Ce modèle garantit l’accès universel tout en assurant la durabilité du financement », souligne Paul-René Roy. Cette méthode, inspirée des systèmes européens, permettrait d’alléger de 20 % le fardeau fiscal global lié au soutien à domicile.

Pour assurer une gestion transparente, l’AQRP recommande de centraliser les données via un système numérique sécurisé, basé sur les déclarations fiscales des usagers. Cette automatisation simplifierait la gestion administrative et réduirait les erreurs, tout en renforçant la confiance des citoyens envers le système.

« Les Québécois méritent un système de soutien à domicile aussi fluide et fiable qu’un pont solide reliant leurs besoins aux services essentiels. Nos propositions sont les piliers de cette structure, conçues pour transformer les défis actuels en opportunités durables pour tous », souligne Paul-René Roy.

La ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, espère présenter une politique nationale de soutien à domicile d’ici décembre 2025.

Consultez notre plan d'action complet ici.

À propos de l’AQRP

Fondée en 1968, l’AQRP représente les retraité(e)s des secteurs public et parapublic du Québec. Elle a pour mission de promouvoir et de défendre les droits et les intérêts économiques, financiers, culturels, intellectuels et sociaux de ses membres (préretraités et retraités de l’État) et de l’ensemble des aînés du Québec. Elle compte plus de 35 000 membres.

Marc-William Gagné, conseiller aux communications et relations publiques

marc-william.gagne@aqrp.ca | 418 683-2288, poste 120 | Cellulaire : 581 668-1200