L'AQRP dépose son mémoire sur l'aide médicale à mourir

16 mars 2023

Alors que s’ouvre la Consultation particulière sur le projet de loi no 11, Loi modifiant la Loi concernant les soins de fin de vie et d’autres dispositions législatives, l’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic (AQRP) dépose aujourd’hui son mémoire sur le sujet.

L’AQRP demande au gouvernement du Québec de soutenir des campagnes de sensibilisation d’envergure nationale concernant le droit à l’aide médicale à mourir et les différentes possibilités de soins s’offrant déjà aux personnes en fin de vie.

« Le gouvernement du Québec doit intervenir sur les différents volets de l’aide médicale à mourir. Ces volets portent sur ses modalités et les lois qui l’encadrent. Il est important que les Québécois puissent faire un choix éclairé pour connaître tout l’éventail des possibilités qu’offre la nouvelle mouture du projet de loi », explique le président provincial de l’AQRP, Paul-René Roy.

En outre, notre association est d’avis que Québec doit bonifier le financement dans la recherche scientifique ayant trait aux soins en fin de vie et garantir la formation ainsi que la compétence des intervenants, tant sur le suivi médical que psychosocial.

Reconnaître les handicaps mentaux

L’AQRP pense qu’il devrait y avoir une réflexion au Québec par rapport à l’élargissement de la loi pour les personnes souffrant de troubles de santé mentale. Nous ne voulons pas que ces personnes se sentent discriminées.

« Le handicap mental n’est pas une pathologie. C’est un état, un statut social avec lequel les personnes concernées doivent vivre. Nous pensons qu’il devrait y avoir une ouverture à discussion pour examiner la possibilité que l’aide médicale à mourir puisse être disponible pour les personnes atteintes de handicap mental », mentionne Paul-René Roy.

L’AQRP favorable aux demandes anticipées

L’AQRP est d’avis que rien ni personne ne doit obliger un être humain à endurer des souffrances, qu’elles soient physiques, psychologiques ou existentielles. Quand les douleurs ne peuvent être soulagées, même avec les meilleurs soins, l’aide médicale à mourir peut être vécue comme une délivrance. L’aide médicale à mourir par des demandes anticipées permet donc de mettre un terme à des maux irrémédiables.

En outre, l’aide médicale à mourir par demandes anticipées offre aux patients la possibilité de décider des conditions et du moment de leur propre mort. L’aide médicale à mourir repose sur la liberté de choix. En effet, pourquoi une personne apte à consentir et en condition de grandes souffrances ne pourrait-elle pas décider librement de sa fin de vie ? Disposer de son corps librement est ainsi un droit fondamental.

À propos de l’AQRP

Fondée en 1968, l’AQRP représente les retraité(e)s des secteurs public et parapublic du Québec. Elle a pour mission de promouvoir et de défendre les droits et les intérêts économiques, financiers, culturels, intellectuels et sociaux de ses membres (préretraités et retraités de l’État) et de l’ensemble des aînés du Québec. Elle compte près de 35 000 membres.

Contact

Marc-William Gagné, conseiller aux communications et relations publiques

marc-william.gagne@aqrp.ca | 418 683-2288, poste 120 | Cellulaire : 581 668-1200