Plus de la moitié des aînés jouent aux jeux de hasard au Canada

21 novembre 2022

Selon une étude de Statistique Canada, publiée en août 2022, la prévalence du jeu chez les personnes de 65 ans et plus est de 65,4 % au Canada. Il s’agit de la deuxième plus importante prévalence au pays après celle du groupe d’âge des 45 à 64 ans qui est de 74,1 %.   

L’étude révèle que les hommes de 65 ans et plus sont nettement plus susceptibles que les femmes de développer des problèmes de jeu excessif. La proportion des hommes qui peuvent développer un problème de jeu est de 2,5 %, comparativement à 0,9 % chez les femmes.

Dans son rapport, Statistique Canada n’explore pas les caractéristiques des joueurs aînés au pays, puisqu’il correspond à celui de joueurs se trouvant à l’extrémité du spectre de gravité des problèmes de jeu. La description des joueurs problématiques met en relief certains facteurs de risque ainsi que le pouvoir attractif de l’offre de jeu auquel peut être exposé l’ensemble des aînés canadiens.

« Notre étude soulève des hypothèses quant à la prévalence du jeu chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Cette catégorie de la population occupe habituellement son temps libre à des activités de loisirs. Est-ce que le passage à la retraite pourrait être un facteur associé au jeu excessif ? », s’interroge l’analyste de Statistique Canada, Martin Turcotte. 

Pertes financières irréversibles

D’après l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), les conséquences du jeu chez les personnes aînées se distinguent par leur caractère d’irréversibilité. En effet, les joueurs aînés doivent vivre avec des pertes énormes des biens accumulés au cours de leur vie et elles peuvent parfois difficilement envisager de retourner au travail pour augmenter leurs revenus et espérer rembourser leurs dettes.

Le président provincial de l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP), Paul-René Roy, mentionne qu’il importe d’outiller les acteurs dans les milieux de vie et dans le réseau des aînés afin qu’ils soient en mesure de détecter les premiers indices de dépendance.

« Pour introduire la prévention du jeu excessif dans le milieu de vie des aînés, il faut valoriser l’intégration des problèmes de jeu à un programme de prévention sur la santé ou le vieillissement, ou à leurs activités de loisirs comme des cafés-rencontres ou des ateliers d’écriture sur le thème du jeu », souligne Paul-René Roy.

À propos de l’AQRP

Fondée en 1968, l’AQRP représente les retraité(e)s des secteurs public et parapublic du Québec. Elle a pour mission de promouvoir et de défendre les droits et les intérêts économiques, financiers, culturels, intellectuels et sociaux de ses membres (préretraités et retraités de l’État) et de l’ensemble des aînés du Québec. Elle compte près de 35 000 membres.

Contact

Marc-William Gagné, conseiller aux communications et relations publiques