Salaire des employés gouvernementaux : l’AQRP en désaccord avec les conclusions de l’Institut Fraser
4 mars 2020
L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) tient à exprimer son désaccord face aux conclusions qui apparaissent dans l’étude de l’Institut Fraser concernant le salaire des employés gouvernementaux. Selon cette étude, les employés gouvernementaux québécois auraient reçu, en 2018, des salaires en moyenne 9,2 % plus élevés que ceux des travailleurs du secteur privé.
Selon l’auteur de l’étude, l’alignement de la rémunération du secteur public avec celle du secteur privé aiderait non seulement le gouvernement du Québec à contrôler les dépenses sans réduire les services, mais aussi à maintenir l’équité entre les contribuables.
Or, l’AQRP tient à rectifier certaines informations qui se trouvent dans cette étude. D’abord, l’Association est surprise de constater que l’étude ne fait aucune distinction entre les employés fédéraux, municipaux et provinciaux. Pourtant, selon un rapport de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), il existe une disparité salariale importante entre les employés provinciaux et ceux des autres « paliers » gouvernementaux. Les fonctionnaires municipaux ont une rémunération globale supérieure d’environ 35 %, et ceux du secteur fédéral, d’environ 17 %. Il est donc injuste de faire une moyenne de tous les salaires gouvernementaux et de comparer cette moyenne avec les salaires du privé.
Par ailleurs, contrairement à l’étude de l’Institut Fraser, l’ISQ avance que les employés du secteur privé ont, en moyenne, un revenu supérieur de 10,2 % à celui du secteur public. En ajoutant les avantages sociaux à l'équation, on atteint une zone paritaire. Ainsi, une diminution salariale et/ou une réduction des avantages (notamment des régimes de retraite) affecteraient grandement l’attraction et la rétention de personnel.