PLAN D’ACTION CONTRE LA MALTRAITANCE 2017-2022 : UN PAS DANS LA BONNE DIRECTION

16 juin 2017

Québec, 16 juin 2017 – L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) réagit positivement au dépôt du Plan d’action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées (PAM) 2017-2022. « On sent qu’il y a une réelle volonté gouvernementale de travailler avec un très grand nombre de partenaires pour enrayer cette problématique. » mentionne Donald Tremblay, président de l’AQRP. La reconduction d’un montant de 20 millions de dollars sur 6 ans et un ajout de 25 millions nous apparaît un minimum si l’on désire déployer le large éventail de mesures d’information et de sensibilisation du PAM 2017-2022.

Améliorer le développement d’indicateurs de surveillance de la maltraitance

Il est urgent selon l’AQRP de mettre en place rapidement la mesure 46 du PAM (développer des indicateurs de surveillance pour connaître la nature, la proportion et l’évolution des divers types de maltraitance) afin de mieux évaluer dans le temps les impacts de l’ensemble des actions proposées par le plan. « Nous ne devons pas répéter l’erreur du dernier PAM 2010-2015 où il n’a pas été possible de mesurer l’ampleur du phénomène de la maltraitance, et ce, au début et à la fin du plan d’action. Même le ministre Barrette a admis que le gouvernement n’avait aucune donnée sur le phénomène lors du forum sur les CHSLD tenu à la fin de 2016. C’est préoccupant, car il semble que la seule donnée pertinente qui est considérée en ce moment est le nombre d’appels reçus par la Ligne Aide Abus Aînés » constate Donald Tremblay, président de l’AQRP.

Réflexion sur la maltraitance organisationnelle

Lors des consultations menées en mai 2016 par le gouvernement pour élaborer ce plan, plusieurs groupes, dont l’AQRP, avaient soulevé qu’il serait nécessaire d’avoir une réflexion sur la maltraitance organisationnelle. Certaines pratiques, tant dans le milieu privé que public, portent atteinte à certains droits et libertés des personnes aînées. « Un bain par semaine dans les CHSLD publics, ou encore, ne pas avoir de gicleurs obligatoires dans l’ensemble des résidences privées porte atteinte à la sécurité et à la dignité des personnes. Former inadéquatement des préposés aux bénéficiaires, c’est également un bris de service important. » rappelle Donald Tremblay, président de l’AQRP.

AQRP - Fondée en 1968, l'AQRP représente les retraité(e)s des secteurs public et parapublic du Québec. Elle a pour mission de promouvoir et de défendre les droits et les intérêts économiques, financiers, culturels, intellectuels et sociaux des retraités de l'État et des aînés du Québec. Elle compte 31 000 membres.

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Renseignements :
David Chamberland, conseiller aux relations publiques 418 999-6787
David.chamberland@aqrp.qc.ca