Rentrée parlementaire canadienne : les transferts en santé doivent être la priorité du gouvernement libéral
19 septembre 2016
- À l'occasion de la rentrée parlementaire canadienne, l'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) tient à rappeler l'importance pour le gouvernement canadien de négocier un accord durable concernant les transferts fédéraux en santé, et ce, rapidement.
L'enjeu des transferts en santé (TES) sera déterminant pour donner le ton des relations entre le Conseil de la fédération et le gouvernement libéral de Justin Trudeau. Nous apprenons aujourd'hui que la ministre Philpott a envoyé une lettre à son homologue provincial au début de septembre concernant l'illégalité des frais accessoires. Ottawa menace de couper dans les transferts fédéraux, ce qui a été chargé aux patients depuis 2014. Québec brandit la menace d'aller en cour pour contester cette décision. « Au nom des usagers, est-ce possible d'arrêter les enfantillages et de se concentrer sur ce qui va faire une différence dans la qualité des services : des transferts en santé bonifiés ? Les frais de cour coûteraient plus cher aux contribuables que la pénalité, c'est ridicule. Le gouvernement fédéral doit faire autant, sinon mieux, que le précédent gouvernement en matière de transferts en santé. Le temps presse. » a déclaré Donald Tremblay, président de l'AQRP.
Transferts en santé : la nécessité d'un accord bonifié pour maintenir l'accessibilité des services de santé au Québec
La part de financement provenant du gouvernement fédéral a drastiquement diminué au fil des années : de 50 % dans les années 1970, elle en est maintenant à environ 22 %. Passant de 6 % d'augmentation dans les dernières années à potentiellement 3 % en 2017, le gouvernement canadien se désengage progressivement du financement de la santé des provinces. « Le gouvernement du Canada ne doit pas se désengager du financement de la santé, il doit plutôt démontrer de l'ouverture face aux demandes répétées des provinces. » rappelle Donald Tremblay, président de l'AQRP.
La ministre Philpott a mentionné à la fin du mois d'août que son gouvernement considérait imposer des conditions à ces transferts, et ce, même avec une diminution des montants. « C'est inacceptable. Le Canada doit respecter le champ de compétences des provinces en laissant le soin à ces dernières de déterminer comment ces montants seront dépensés. Cependant, le Québec se doit de démontrer avec rigueur comment les transferts en santé améliorent la couverture et l'accessibilité des soins médicaux pour la population. » a déclaré monsieur Tremblay. L'AQRP croit également qu'une augmentation sensée des transferts en santé devrait être basée sur le critère du nombre de citoyens âgés dans une province donnée plutôt qu'uniquement sur la population totale. « Monsieur Trudeau avait exprimé le vœu de revitaliser les relations entre les provinces et le gouvernement fédéral lors de son entrée en poste il y a 10 mois. Il est maintenant temps de passer de la parole aux actes. »
AQRP
Fondée en 1968, l'AQRP représente les retraité(e)s des secteurs public et parapublic du Québec. Elle a pour mission de promouvoir et de défendre les droits et les intérêts économiques, financiers, culturels, intellectuels et sociaux des retraités de l'État et des aînés du Québec. Elle compte 31 000 membres.