La caisse de dépôt et placement du québec et le gouvernement du québec jouent-ils au monopoly avec l’argent des retraités ?

22 avril 2016

- L'Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) considère que le projet majeur de train électrique annoncé par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) comporte des risques réels pour le bas de laine des Québécois, et ce, d'autant que l'expertise de cette dernière est liée aux investissements financiers et non à la maitrise d'œuvre d'un projet de construction. En ce sens, rien n'a changé depuis l'annonce initiale de janvier 2015 à l'effet que la CDPQ se lançait dans les projets d'infrastructure, outre le fait que le projet présenté aujourd'hui est encore plus important que celui discuté à l'époque avec les risques financiers associés.

« Les dernières années ont démontré que les risques importants associés à ces grands projets (train de l'Est, CHUM, Îlot Voyageur) sont extrêmement élevés. Qui va payer s'il y a dépassement ou un déficit opérationnel du projet présenté aujourd'hui ? On a l'impression qu'à l'instar du jeu Monopoly où l'on peut acheter des chemins de fer, on prend un risque important qui sera supporté à plus de 50 % par les retraités et les futurs retraités du Québec. », a affirmé Donald Tremblay, président de l'AQRP.

La « rentabilité »
L'AQRP ne remet pas en question la pertinence de ce projet. Elle s'interroge toutefois sur la notion de « rentabilité » qui lui est associée. Une infrastructure de transport en commun de cette ampleur est rarement profitable en soi. Personne ne doute des bienfaits économiques de ces infrastructures, mais est-ce que ces projets sont financièrement rentables ? Pour l'AQRP, les bénéfices du transport public ne se retrouvent généralement pas dans le bilan des sociétés gestionnaires. Rien n'indique que le projet annoncé aujourd'hui pourrait être différent.

En outre, l'AQRP redoute qu'en cas de dépassements majeurs de coûts, l'épargne collective des Québécois soit jetée dans des puits sans fond et que ces pertes éventuelles servent par la suite à justifier la restructuration à la baisse des régimes de retraite publics et parapublics ou une hausse des cotisations pour les membres actifs, les travailleurs. La Caisse est-elle en train de s'éloigner de ses positions de juste prudence qui a caractérisé les succès de la gouvernance de M. Sabia depuis 2009 ?

AQRP
Fondée en 1968, l'AQRP représente les retraité(e)s des secteurs public et parapublic du Québec. Elle a pour mission de promouvoir et de défendre les droits et les intérêts économiques, financiers, culturels, intellectuels et sociaux des retraités de l'État et des aînés du Québec. Elle compte 31 000 membres.


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Contact média
AQRP
Jean-Philippe Rochette, directeur adjoint aux relations publiques par intérim
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