ÊTRE À L’ÉCOUTE POUR SE RENOUVELER DANS LA CONTINUITÉ 

Par Paul-René Roy // Extrait de la revue Reflets de mars 2025

L’AQRP existe depuis 1968 et a traversé bon nombre de péripéties qui en ont fait ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Le monde a beaucoup changé, et les paramètres d’intervention à respecter pour remplir adéquatement sa mission ont aussi évolué, tant sur le plan de la mécanique que sur celui de la communication. L’Association a dû s’adapter à ce monde en mouvement et faire en sorte de demeurer pertinente, utile et efficace, tant en matière de défense des droits qu’au chapitre des services aux membres.

Nous sommes une association de retraités, issus majoritairement des secteurs public (provincial, fédéral, municipal) et parapublic (réseaux de la santé et de l’éducation). Malgré cet ADN commun, notre regroupement présente une grande diversité, à l’image de la société québécoise et de ses aînés.

Notre association existe d’abord pour ses membres et fonctionne avec eux. C’est pourquoi il est important pour le conseil d’administration de connaître leurs attentes, leurs besoins, leurs champs d’intérêt et leurs préoccupations, afin de pouvoir prendre les meilleures décisions possibles.

Au cours de la dernière année, nous avons entrepris une démarche d’élaboration de notre planification stratégique pour la période 2025-2028. Cette démarche comporte trois étapes : une analyse du contexte (lecture de l’environnement pour déterminer les menaces et les occasions à saisir et examen de notre organisation pour comprendre ses forces et ses faiblesses); une réflexion sur les priorités à envisager avant de les transformer en enjeux, en orientations et en objectifs; la définition d’indicateurs et de cibles à atteindre.

Cet exercice aurait pu se faire en circuit fermé, c’est-à-dire que le conseil d’administration aurait pu tenir des plénières pour chaque étape de la démarche afin d’en arriver à un document soumis pour approbation à sa réunion formelle du mois de mars puis présenté aux membres lors de l’assemblée générale annuelle en juin. Toutefois, cela n’aurait pas respecté la philosophie de base de l’Association, qui agit pour ses membres, et avec eux.

Être à l’écoute, cela voulait dire faire participer les membres à la démarche. Oui, comme points de départ, le conseil d’administration a mis de l’avant quelques concepts, pour amorcer le processus. Mais à partir de là, un sondage très détaillé a été préparé et acheminé à l’ensemble des membres pour qu’ils expriment leurs vues sur les différents aspects de la démarche décrits plus haut. Le même exercice a été fait auprès des membres des conseils régionaux et des employés. 

Le taux de réponse aux sondages s’est révélé suffisamment important pour être utilisé dans l’élaboration des enjeux, des orientations et des objectifs. Les résultats ont permis de confirmer que la formulation de notre mission est toujours adéquate et que les valeurs que nous défendons rencontrent l’assentiment général, ce qui constitue la base de la continuité dans notre action. Nous avons aussi reçu des propositions fort innovantes et intéressantes pour l’avenir. La nouvelle planification stratégique en sera largement inspirée.

Parallèlement à cette démarche, nous en avons lancé une autre, qui concerne la relève bénévole au sein de l’Association. Nous disposons d’un groupe de bénévoles engagés et dévoués qui contribuent largement à la vie associative. Mais, comme beaucoup d’autres organisations semblables à la nôtre, nous constatons que la relève est difficile à assurer. Cela tient notamment au fait que les nouveaux retraités n’ont pas la même vision de l’engagement et du bénévolat que des membres, qui, comme moi, ont pris leur retraite il y a plus de 20 ans.

Nous avons donc décidé, là aussi, de nous mettre à l’écoute. Un groupe de travail a été mis sur pied et a animé des groupes de discussion (focus group) composés de nouveaux retraités afin de connaître leur vision des choses et de savoir quel type d’engagement bénévole pourrait les intéresser. Le résultat de cet exercice sera évalué sous peu et des pistes d’action devraient en être dégagées. Elles pourraient avoir une incidence également sur nos modes de recrutement puisque ces derniers concernent la même clientèle.

Notre désir d’être à l’écoute se transpose aussi au chapitre de la défense des droits, sous une autre forme toutefois. Oui, nous avons un plan de travail, que gère notre comité de défense des droits pour déterminer la nature et le type d’interventions à faire en la matière. Mais en plus, notre proactivité nous amène à être à l’affût de tout ce qui se passe qui pourrait toucher nos membres et les aînés en général afin d’intervenir au besoin.

Être à l’écoute nous permet d’être à la fine pointe et de nous adapter dans la continuité.


Parutions précédentes

2024

Décembre - Réflexions personnelles sur ce qui nous définit

Septembre - La fierté par et dans l'engagement

Juin - Nos forces : la constance et la persévérance

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